L’essor des travailleurs frontaliers en Suisse : Analyse d’une tendance croissante
Une croissance constante des travailleurs frontaliers
Au dernier trimestre 2022, la Suisse a enregistré une augmentation de 6,1% du nombre de travailleurs frontaliers par rapport à la même période de 2021. Cette croissance a atteint 18,6% entre fin 2017 et fin 2022, malgré une stabilité relative pendant la première vague de la pandémie de Covid-19. Au total, 380’000 personnes traversaient la frontière pour travailler en Suisse.
Les régions les plus impactées
- Genève: Avec une augmentation de 7,6%, le canton de Genève a enregistré la plus forte hausse, accueillant 7’334 frontaliers supplémentaires en 2022 par rapport à 2021. À la fin du troisième trimestre 2022, plus de 101’000 frontaliers ont été recensés dans ce canton.
- Vaud et Tessin: Ces cantons ont également vu une augmentation significative du nombre de travailleurs frontaliers, avec respectivement +10,6% et +4,4%.
Profil des travailleurs frontaliers
La majorité des travailleurs frontaliers proviennent de France (56,3%), suivie de l’Italie (23,5%) et de l’Allemagne (17,1%). Le secteur tertiaire emploie la majorité (68,6%) de ces travailleurs, tandis que le secteur secondaire et primaire emploient respectivement 33% et 0,7% des frontaliers.
Les raisons de cette augmentation
Plusieurs facteurs contribuent à cette hausse:
- Salaires attractifs: Les salaires en Suisse sont généralement plus élevés que dans les pays voisins, ce qui attire de nombreux travailleurs.
- Proximité géographique: La Suisse partage des frontières avec plusieurs pays, facilitant ainsi le déplacement quotidien des travailleurs.
- Opportunités d’emploi: Avec un faible taux de chômage (2,2% en 2022), la Suisse offre de nombreuses opportunités d’emploi, en particulier dans des secteurs tels que la santé, la construction et le commerce.
Impact sur les régions avoisinantes
L’augmentation du nombre de travailleurs frontaliers en Suisse a également eu un impact sur les régions avoisinantes. Par exemple, de nombreux professionnels du secteur sociomédical du Pays de Gex ont choisi de travailler en Suisse en raison de salaires plus élevés. De même, des secteurs comme la restauration en France ont ressenti le manque de main-d’œuvre, car de nombreux travailleurs ont choisi de travailler en Suisse.